De nouvelles recherches australiennes montrent que certaines applications pour smartphone peuvent s’avérer efficaces pour gérer les symptômes de dépression.
Cette nouvelle analyse, présentée comme la première de ce type par l’équipe médicale, a été menée conjointement par le National Institute of Complementary Medicine (NICM) australien, la Harvard Medical School américaine, l’université de Manchester britannique et le Black Dog Institute australien. Toutes ces institutions ont analysé l’efficacité des traitements dispensés via smartphone pour traiter la dépression (légère, modérée ou forte), les troubles bipolaires, l’anxiété et les troubles du sommeil.
Dix-huit essais cliniques aléatoires ont été passés en revue dans le cadre de l’étude qui a pris en compte 22 applications de smartphone de gestion de la santé mentale. Plus de 3.400 participants des deux sexes âgés de 18 à 59 ans et souffrant au moins d’un trouble précité prirent part à ces recherches.
Les scientifiques ont remarqué que l’utilisation des applications réduisait de manière significative les symptômes de dépression. Les résultats les plus concluants étaient enregistrés par les personnes souffrant de dépression légère et modérée.
Les résultats ne montrent pas de différence d’efficacité entre les applis recourant aux techniques de « mindfulness » en comparaison avec celles de thérapie comportementale cognitive ou de programmes de suivi de l’humeur. En revanche, les applis qui proposaient du « feedback intégré » comme des résumés de statistiques et l’évolution des scores enregistraient de meilleurs résultats que les autres.
Bien qu’il n’existe pas à ce jour de preuves tangibles montrant que l’utilisation d’applications seules serait plus efficace que les thérapies psychologiques standard, ou qu’elles réduisent le besoin de recourir à la prise d’antidépresseurs, ces premiers résultats s’avèrent prometteurs.
L’auteur principal de l’étude, Joseph Firth, a aussi commenté que les applications pouvaient non seulement s’avérer efficaces pour gérer la maladie mais qu’elles représentaient aussi une alternative accessible et abordable pour de nombreux patients, notamment ceux qui n’auraient pas accès à des traitements.
Jennifer Nicholas, co-auteur au Black Dog Institute, a aussi commenté que de plus amples recherches en la matière étaient nécessaires et d’ajouter qu' »étant donnée la multitude d’applis proposées (souvent non réglementées) il est essentiel qui nous dévoilions quelles applis spécifiques apportent le plus de bienfaits pour aider à s’assurer que toute les applis proposées aux personnes atteintes de dépression soient efficaces. »
Les résultats de ces recherches sont consultables en ligne sur World Psychiatry.
Source rtbf