Le Grand Hôpital de Charleroi mène une expérience pilote depuis un an : assurer le suivi des patients atteints d’un cancer, à domicile, via leur smartphone.
Comme l’explique Thomas Depasse, infirmier coordinateur de ce projet, le patient communique ses données personnelles directement à ses médecins :
Avec un smartphone, une balance et un tensiomètre, le patient communique donc différents paramètres qui prennent en compte le poids du patient, la température, la tension, les effets secondaires comme les diarrhées, les saignements de nez, les picotements au niveau des mains et des pieds ou encore la perte d’appétit. Et, par des graphiques ou par des statistiques, on peut voir si le patient évolue défavorablement en cas d’alerte. Mais, justement, à l’inverse, si on n’a pas d’alerte du patient, c’est que le patient va bien. Il y a plusieurs types d’actions : soit on contacte le patient par téléphone ou on se rend chez le patient directement pour évaluer un éventuel souci. Ce n’est encore jamais arrivé car c’est plus des contacts téléphoniques. Et on peut effectivement préparer toute une série d’examens en fixant au patient un rendez-vous en imagerie médicale tel jour pour tel examen en relation toujours avec l’équipe médicale bien évidemment.
Thomas Depasse poursuit en expliquant qu’il s’agit d’un net avantage pour les patients :
Les patients se sentent rassurés dans 80% des cas. On est vraiment satisfait de ce suivi à distance du patient. Ce qui permet d’avoir des informations quotidiennes par rapport à ces effets secondaires. Alors qu’avant, on ne le voyait qu’une fois par mois ou lorsque son traitement devait s’administrer en hôpital de jour. Le temps passé avec le médecin est vraiment réservé à la consultation classique du suivi et des actions dues aux effets secondaires ne doivent pas se mettre en place lors de ces consultations vu que l’on peut anticiper ces fameux examens.
Les nouvelles technologies permettent donc, une fois de plus, de diminuer les soucis des patients dans une période qui, par définition, est souvent difficile à vivre.
Source: RTBF