La FAMGB, la Fédération des associations de MG de Bruxelles, a donné son accord sur l’ouverture aux patients, par défaut, des sumehrs. Ceux-ci sont supposés complets. Le MG en est-il responsable? Seul responsable? Michel De Volder, le président, estime que la situation n’est pas claire au niveau juridique, et que ce n’est pas la seule chose à clarifier.
Le Dr De Volder relate avoir averti la Luss, la coupole francophone des associations de patients: «un sumehr, ce n’est pas la Bible. Contient-il toute l’info utile? A jour? Moi, MG, ne peux être tenu responsable de choses qui n’y sont pas parce que le patient ne m’en a pas parlé. Il devrait y avoir une co-responsabilité entre patient et MG.»
Par ailleurs, nous insisterons: «patients, vous y avez accès, prenez connaissance du contenu. Mais je trouve qu’il faudrait introduire un garde-fou légal: nul ne peut mettre la pression, contraindre une personne à fournir ses données médicales. Elles sont sa propriété. J’estime qu’il y a là une loi à mettre en place, sans quoi on risque des dérives, au détriment de la population plus vulnérable.»
Le Président de la FAMGB rappelle qu’une relation thérapeutique est une relation de confiance. «On confie sa santé à un référent, qu’on connaît. Le plus mauvais référent, à mon sens, c’est Google.»
Ou, globalement, la nébuleuse du net. Il rapporte le cas de ce patient qui avait pris en photo, sur l’écran de son ordi, des clichés de scanner non protocolés. «Il est revenu ultérieurement en consultation. Pour 50 dollars, il avait fait protocoler les images en Inde, en les envoyant de façon non sécurisée à des supposés médecins. Heureusement que les conclusions étaient les mêmes que celles qui m’étaient parvenues entre-temps…»
Et le Dr De Volder de signaler l’affiche qu’un confrère a placardée chez lui: «si vous me consultez pour un second avis après être allé sur Google, je vous invite tout de suite à taper Yahoo.»
Source: Lespecaliste.be